De la gentrification des villes à la gentrification des luttes

Il faut sauver Mme Anne-Marie Dos Santos

lundi 12 décembre 2016.

Si on s’évade de la mirifique constellation Macron-Gattaz et qu’on revient sur terre, singulièrement au dernier village réfractaire de la rive gauche de Paris , au coeur (battant) de la dernière rue commerçante authentique de cette même rive, on découvre que le monde du travail, de l’activité sociale utile, est bien différent de ce dont rêvent les cuistres pontifiants, auto-exonérés et repus du MEDEF et qu’il n’a rien à voir avec ce que s’imaginent Macron et autres zombies ricanants de la classe dirigeante, qui n’ont jamais pu attester de la moindre production de quoique ce soit en dehors de l’autopromotion de leurs égos et de leurs juteuses sinécures.

Les travailleurs, commerçants, riverains, habitants du quartier d’Anne-Marie Dos Santos sont très attachés à leur Mercerie "historique" et à leur mercière excentrique mais irremplaçable. Ils sont très émus et furieux de découvrir les menaces d’exclusion qui pèsent dangereusement sur elle et sur tout ce qu’elle représente. Ils vont se mobiliser pour exiger et obtenir la "sanctuarisation" de ce patrimoine vivant et témoignage concret de l’ancienne urbanité parisienne, et de la médiation sociale humaine et bienveillante opérée quotidiennement, modestement, efficacement par ce "petit-commerce".

Un commerce au sens propre de rapport social de partage, entre humains "réels" (et non entre zombies et auto-entrepreneurs ubérisés ), encore émancipés des actionnaires et de leur retour sur investissement ; et donc ... gratifiant "pour tous".


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